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Campagne 2020 : le conseil minimal, simple comme bonjour !

7 janvier 2020
Hannah Haïoun-Viet

chargée de projets en promotion santé

« Est-ce que vous fumez ? « Voulez-vous arrêter ? ».

C’est prouvé ! En abordant vos patients fumeurs en quelques questions simples, vous leur donnez des chances supplémentaires d’arrêter de fumer un jour.

Via cette campagne, la Fédération souhaite rappeler l’efficacité du conseil minimal et encourager sa pratique régulière lors de contacts avec les patients, dans le cadre de la prévention tabac, mais pas que !


Le conseil minimal est une méthode simple et rapide qui consiste à interroger une personne sur ses habitudes de vie qui peuvent avoir un impact négatif sur sa santé. La conversation qui en découle peut amener le travailleur de maison médicale à demander si la personne désire changer de comportement. Cette méthode s’inscrit dans une démarche non culpabilisante, sans jugement et adaptée aux spécificités de chaque personne.

Le conseil minimal est largement utilisé avec le tabac mais peut aussi l’être pour l’alimentation ou encore l’activité physique.

La première question interroge sur les habitudes de vie du patient, pour cela on peut se baser sur les données déjà disponibles dans le DSI :

Exemple : « Est-ce que vous fumez ? » ou « Où en est votre consommation de tabac ? » ou « Est-ce que vous fumez toujours X cigarettes par jour ? ». Ces questions permettent de mettre à jour le statut tabagique des patients dans leur DSI.

Une fois cette première étape passée, on demande à la personne si elle désire parler de sa consommation de tabac/de son alimentation /de sa sédentarité. Si la personne communique qu’elle veut bien être aidée, il n’est pas obligatoire de commencer l’entretien tout de suite, vous pouvez reprogrammer une consultation spécialement pour aborder une de ces thématiques.


Efficacité prouvée !

Des études montrent qu’en pratiquant le conseil minimal sur le tabac avec vos patients vous leur donnez des chances supplémentaires d’arrêter de fumer un jour [1] [2]. La Fédération souhaite rappeler l’efficacité du conseil minimal [3]] et encourager sa pratique régulière lors de contacts avec les patients.

Schéma exemple pour le tabac (.jpeg)
Télécharger le schéma pour impression (.pdf)

Comment l’expliquer ?

En montrant un intérêt récurrent, on renforce le sentiment des patients que la maison médicale est un lieu où ils peuvent parler de leur sédentarité, alimentation ou encore consommation tabagique.

La méthode du conseil minimal a donc un triple avantage :

  1. Ouvrir un dialogue ;
  2. Renforcer la motivation/ses représentations ;
  3. Actualiser/mettre à jour le DSI.

Tous les travailleurs de maison médicale peuvent pratiquer le conseil minimal !

  • Mon patient a une habitude de vie néfaste pour sa santé mais ne souhaite pas en parler pour le moment.

Vous pouvez faire savoir au patient que le jour où il le désire la maison médicale sera là pour en parler, pour l’aider. Le jour où il se sentira prêt, la maison médicale sera aussi présente pour l’aider à modifier son comportement, le guider et le soutenir dans sa démarche.

C’est aussi une occasion de faire un entretien motivationnel pour comprendre ce qu’apporte ce comportement au patient, ce que cela impliquerait pour lui d’en changer, ses motivations et d’explorer son ambivalence.

  • Mon patient manifeste son envie de parler de sa consommation de tabac, de sa sédentarité ou encore de son alimentation.
  1. Pour le tabac : vous trouverez ici une liste non exhaustive de ressources utiles ;
  2. Pour l’alimentation et l’activité physique.

Quelques pistes pour la suite


Ressources utiles

Tabac

Activité physique et alimentation


Contact à la Fédération : hannah.haioun-viet_AT_fmm.be


[3Vallée E, Vastel E, Piquet MA, Savey V. Efficacité d’un conseil minimal abordant l’activité physique et délivré par les médecins généralistes lors d’une consultation pour renouvellement d’ordonnace. Nutrition Clinique et Métabolisme. 2017 ; 31(3) : 194-206.