Solidaris s’est penché sur le secteur des maisons médicales afin de dresser un état des lieux de la question en Belgique, faire connaître ce mode de prise en charge mais aussi quantifier plus précisément son impact sur l’accessibilité aux soins de première ligne.
L’étude montre que les maisons médicales constituent aujourd’hui un maillon essentiel de prise en charge en première ligne ; en particulier pour une population plus jeune, plus fragile sur le plan socio-économique et, dès lors, davantage exposée aux risques de pauvreté et de report de soins.
Surtout implantées dans les quartiers populaires des grandes villes, les maisons médicales ont un impact positif sur l’accessibilité aux soins, comme le confirme l’analyse de Solidaris menée par quartier à Bruxelles, Liège et Gand. De plus en plus de patients décident de s’inscrire en maison médicale, ce qui se répercute naturellement sur la croissance des dépenses.
Pourtant, depuis octobre 2016, le Gouvernement a imposé un moratoire sur la reconnaissance de nouvelles pratiques forfaitaires. Au 1er semestre 2017, on dénombrait une vingtaine de maisons médicales dont l’ouverture était bloquée, empêchant ainsi l’accès aux soins de santé à potentiellement 20.000 patients. De plus, le moratoire constitue une mesure inefficiente car il va automatiquement induire une hausse des coûts des soins à l’acte au niveau de la première ligne mais aussi en deuxième ligne.
Solidaris demande donc la levée immédiate du moratoire et plaide pour la reconnaissance du secteur comme un acteur incontournable dans le paysage des soins de santé belge.