Le Collectif Femmes en noir contre les centres fermés et les expulsions a été créé en 1998, en indignation après l’assassinat de Semira Adamu. Depuis, il rencontre, accompagne et soutient des femmes venues demander à la Belgique « protection et sécurité », des femmes qui vivent en clandestinité parfois depuis plusieurs années, sans papiers, en transit, déboutées d’une demande d’asile ou de la régularisation.
Parmi les débats qui agitent de manière quasi permanente nos sociétés, il en est un qui ne laisse aucun répit, celui de « la question des personnes sans papiers ». C’est-à-dire des personnes venues d’ailleurs et devenues indésirables sur notre territoire aux frontières bien précises, parce qu’interdites d’asile. Une « question » qui en recouvre mille autres, notamment celle du statut ou plutôt de l’absence de statut de ces personnes au sein de notre société. C’est en effet précisément ce que signifie le (...)