L’asbl Vivre-Ensemble Education vient de publier une nouvelle analyse « les maisons médicales face aux politiques d’austérité ».
Malgré la sécurité sociale, se soigner coûte cher. Ainsi, même en Belgique, les riches vivent plusieurs années de plus et sont en meilleure santé que les personnes en situation de pauvreté. Heureusement, les maisons médicales proposent une médecine de proximité et préventive, « gratuite » et accessible à tous. Aujourd’hui, les politiques d’austérité les mettent en danger ! Décryptage.
Aujourd’hui, le gouvernement (la Ministre de la santé Maggie De Block) souhaite réformer la médecine au forfait, soupçonnée de coûter trop cher. Ainsi, en octobre 2016, Maggie De Block commandait un audit auprès de la société KPMG et imposait un moratoire sur la création de nouvelles maisons médicales. Cet audit, rendu public en janvier 2018, liste une série de points à éclaircir, comme un supposé « surfinancement » des maisons médicales, un manque d’efficacité du système, une politique de désinscription peu transparente ou la multiplicité des sources de financement. La Ministre a donc chargé un groupe de travail, comprenant des représentants des maisons médicales, de proposer des adaptations.
Pourtant, en décembre 2017, l’Agence inter-mutualiste avait déjà mené une étude. Cette étude révèle que le coût pour les soins en première ligne est plus élevé pour le patient inscrit dans une maison médicale que pour un patient sollicitant des soins à l’acte. Mais ce surcoût est compensé par les économies réalisées en deuxième ligne - médicaments, hospitalisations, prises en charge institutionnalisée, etc. Au bout du compte, les dépenses supportées par l’assurance maladie sont quasiment identiques dans les deux systèmes : 2074 euros au forfait dans les maisons médicales, 2080 euros à l’acte (dépense annuelle moyenne par personne en 2014).