A la veille des élections législatives, des représentants de secteurs de l’action sociale, de l’insertion et de la santé s’associent à des responsables syndicaux pour interpeller les partis politiques sur les réponses à apporter à la crise sociale.
La Fédération des maisons médicales fait partie du mouvement et relaie cette information afin que chacun prenne conscience de la situation.
Soutenez leur analyse et leurs propositions et signez la pétition. Les signatures recueillies seront présentées aux responsables des partis politiques et des interlocuteurs sociaux. Pétition à l’initiative de la Fédération des Centres de Service Social.
Aujourd’hui, seule une approche radicalement préventive permettra de faire face aux problèmes de précarité et de pauvreté. Il est possible de fabriquer moins de pauvres. A la condition de moins privilégier les riches. Il est possible de casser moins de gens. A la condition de garantir à chacun, dès le départ, l’accès à l’épanouissement et à la réussite.
Le constat dressé aujourd’hui par de nombreux acteurs sociaux est alarmant : la grande précarité augmente et la fragilisation de larges couches sociales s’accélère, malgré les mesures adoptées par le gouvernement fédéral depuis le début de la crise. Alors que le taux de chômage atteint des sommets, l’accès aux droits sociaux fondamentaux est un problème majeur pour beaucoup.
Nos sociétés favorisent d’une main la libéralisation des marchés et la dérégulation du travail pour augmenter la productivité dans un marché mondialisé. De l’autre, elles proposent un arsenal de mesures protectrices au bénéfice de celles et ceux que la machine économique laisse « au bord du chemin ». Ces mesures, certes importantes, restent essentiellement défensives, et sont loin de gommer le fossé insupportable entre les riches et les pauvres. La pauvreté que l’Europe dit vouloir « éradiquer » ne diminue pas, elle augmente, ainsi que le fossé entre riches et pauvres, et cela dans des proportions jamais atteintes depuis quarante ans.
Au lendemain de la crise financière, le réveil est amer. Au lieu d’adopter des mesures de régulation fortes, on nous annonce une cure d’austérité générale pour faire face aux déficits publics. Cette réalité révèle l’impasse politique des logiques marchandes actuelles. Elle en dévoile aussi le coût social : la récession provoquée par la crise financière augmente la pression déjà existante sur le monde du travail. À l’accroissement des exigences de productivité pour maintenir la compétitivité, dont on voit le coût en termes de souffrance au travail, s’ajoutent les innombrables pertes d’emploi. Enfin, au nom de la lutte contre le chômage, les dispositifs d’accompagnement des demandeurs d’emploi se transforment trop souvent en chasse aux chômeurs.
En cette veille d’élections, nous voulons envoyer un signal clair au monde politique : la situation sociale exige de mener des politiques volontaristes en matière de régulation des marchés financiers (tant annoncées mais jamais mises en place), d’équité fiscale, de redistribution des richesses, de solidarité et de responsabilité environnementale.
Pour prévenir la précarité et la pauvreté, nous demandons à nos responsables politiques de répondre à un quintuple défi. Il est en effet indispensable, pour les signataires de cette pétition :
À ces conditions, et à ces conditions seulement, nous pensons que nous pourrons faire reculer, ensemble, les inégalités sociales et la pauvreté.
Cliquez sur ce lien pour consulter la pétition en ligne et soutenez cette action.
Quelles réponses à la crises sociale ? La pétition.
Liste des signataires
Nicolas Menschaert, directeur de la fédération laïque des Centres de Planning familial
Philippe Bodart, secrétaire général Altéo asbl
Pierre Devleeshouwer, Directeur feBISP
Bruno Dujardin, professeur de santé publique ULB
Dirk Van Duppen, président Médecine pour le peuple
Bernard Duterme, directeur du Cetri
Myriam Gérard, Secrétaire régionale CSC Bruxelles
Isabelle Heymans, Secrétaire générale de la Fédération des maisons médicales
Michel Kesteman, Coordinateur inter- centres des centres d’action sociale globale
Charles Lejeune, Secrétaire Général de la Fédération des centres de service social
Jean-Marie Léonard, plate-forme Santé Solidarité
Christian Masai, secrétaire fédéral Setca
Eric Messens, Directeur de la Ligue Bruxelloise francophone pour la santé mentale
Betty Nicaise, Présidente de la Fédération des associations sociales et de santé
Michel Pettiaux, Président du Forum Bruxellois de lutte contre la pauvreté
Patricia Piette et Yves Hellendorf, secteur non-marchand CNE
Michel Roland, Chargé de mission Fédération des Maisons Médicales
Pierre Schoemann, Président de la Fédération des Employeurs des Institutions Ambulatoires pour Toxicomanes
Marc Vandercammen, directeur général Crioc
Benoît Vandermeersch, Président de la Ligue des droits de l’homme
Christine Vanhessen, directrice de l’association des Maisons d’accueil et des services pour sans-abri (AMA)
Dominique Vanlierde, Présidente de la Fédération des Services Bruxellois d’aide à domicile
Philippe Van Muylder, Secrétaire Général FGTB Bruxelles
Serge Zombek, Président de la Fédération bruxelloise des institutions pour toxicomanes
Bernard Vansnick, Coordinateur de l’Inter-Centres CAP
Mathieu Sonck, secrétaire Général d’Inter-Environnement Bruxelles (IEB)
Madame Dominique Plasman, Secrétaire - Trésorière de la Fédération des CPF des FPS
Madame Sabine Fronville, coordinatrice - Amphora asbl
Monsieur Axel Hoffman, pour la FAMGB
Tous les trois mois, un dossier thématique et des pages « actualités » consacrés à des questions de politique de santé et d’éthique, à des analyses, débats, interviews, récits d’expériences...