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Une vie sans tabac, pourquoi pas ?

Sensibiliser nos patients (fumeurs et non-fumeurs) à la notion de tabagisme, à la possibilité d’une vie sans tabac, aux bénéfices de l’arrêt et les soutenir dans leur démarche.

Sensibiliser les patients de manière « passive » et « active » en salle d’attente par une campagne d’affichage ; Améliorer notre connaissance de la population de fumeurs dans notre maison médicale.

Mise en place de réunions et séances d’informations.

Formation d’une partie de l’équipe et réflexions sur les possibilités d’acteurs extérieurs ou d’activités en groupe en lien avec le tabac.

Quel est notre point de départ ?

L’idée du projet tabac était d’évaluer la demande des patients de notre maison médicale. Nous souhaitons répondre à une demande qui viendrait des usagers, nous mettons donc en place depuis quatre ans des outils qui permettent au tout-venant de s’exprimer à ce sujet.

Nous voulons aussi, par ce projet, montrer que l’on peut être acteur de sa santé (par exemple, via la balance décisionnelle).

Nous informons évidemment sur les effets du tabac (dans la vision aussi globale que possible de la santé) via affichage, tests et prospectus.

Nous souhaitons également informer l’équipe des ressources existantes et personnes de contacts de certains services comme le FARES.

A qui s’adresse le projet ?

Ce projet est tourné vers les patients de notre maison médicale et de notre quartier ; d’abord les fumeurs, principalement un public précarisé (avec une volonté de rendre notre information accessible pour tous), mais aussi les personnes sensibles au tabagisme (tabagisme passif, entourage de fumeurs, antécédents,…)

Quels sont nos objectifs ?

Objectif 1

Nous souhaitons connaître et cibler notre patientèle d’année en année, encoder leur statut tabagique de manière plus régulière.

Objectif 2

Notre deuxième grand objectif est donc d’informer et de sensibiliser au sujet des effets néfastes du tabac et aux bénéfices d’une vie sans tabac. Grâce à ce biais nous espérons créer un espace de parole plus large pour les patients, que ce soit en salle d’attente ou en consultation ; que la patientèle se rende compte que nous sommes là pour parler du tabac avec eux, que l’on s’intéresse à cette problématique en suscitant leur intérêt. Les échanges entre patients/patients et entre patients et soignants n’en seront que davantage ouverts.

Objectif 3

Nous avons encore comme objectif de former une partie de l’équipe afin de soutenir au mieux les patients dans leur démarche. Nous entendons par « formation », une ouverture quant à l’accessibilité de l’information, la création d’un réseau et de contacts de référence. Nous espérons que toutes ces démarches permettront la création d’un groupe de parole qui serait construit et nourrit d’idées des participants.

Que mettons-nous en place ?

Activités en lien avec l’objectif 1 : connaître et cibler

Encodage du statut tabagique : sujet abordé lors d’une réunion d’équipe avec pour sujet la préparation de la journée mondiale sans tabac.

Toute l’équipe soignante est invitée à s’engager, et notamment via une vigilance particulière quant à l’encodage du statut tabagique en consultation. Les médecins, kinésithérapeutes et infirmières s’engagent à aborder le sujet du tabac en consultation.

Toute la compagne en général (affiches, discussions en équipe et autre) aide les soignants à porter leur attention sur ce sujet. Cela fait maintenant trois ans que nous fonctionnons comme cela.

Activités en lien avec l’objectif 2 : informer et sensibiliser

• Organisation d’un atelier pour tous public le 28 mai de 14h00 à 16h30. Discussion et débat autour d’un jeu de table : « Parcours Sans T » pour aborder de façon ludique la question du tabagisme. Cet atelier est animé par une tabacologue du FARES . (Préalablement rencontrées en équipe ; voir point suivant)

Conclusion : 4 personnes adultes ont participé à cette rencontre. Des personnes qui dans la majorité doivent arrêter de fumer vu leur état de santé.

L’utilisation du jeu n’a pas été nécessaire pour lancer le débat. La tabacologue a laissé les sujets de discussions venir des participants. Le groupe était participatif, chacun a pris la parole et a pu exprimer son état d’esprit et son expérience personnelle face à l’arrêt du tabac. Les points abordés étaient notamment les raisons des échecs de l’arrêt du tabac et le tiraillement entre le besoin de la cigarette et l’envie d’arrêter.

Elle a pu leur donner quelques conseils utiles sur les différentes méthodes utilisées pour arrêter de fumer (comme par exemple les patchs et l’importance d’un bon dosage pour sentir leur efficacité) sans oublier de faire référence à la ligue ‘tabac-stop’ qui peut s’avérer un réel soutien. Elle a également évoqué la possibilité de remboursement des consultations chez un tabacologue.

• Affiches et brochures du Fares et autres collaborateurs concernant le tabac :

- Arrêter de fumer ; pourquoi ? comment ?

- Service prévention tabac : la nicotine, c’est quoi ?

- Service prévention tabac : le monoxyde de carbone, c’est quoi ?

- Comment parler du tabac à votre ado ?

• Affichage d’images (parlant d’elles-mêmes) concernant l’économie que l’on peut faire à l’arrêt du tabac, et ceci afin de toucher population plus précarisée (réalisé par notre équipe) :

Exemple : un paquet par jour… en arrêtant :

- 30 jours = vélo 150 euros

- 1 an = des vacances

- 5 ans = une voiture

Activités en lien avec l’objectif 3 : former l’équipe

• Rencontre le 11/04 avec Bérengère Janssen et Françoise Cousin, tabacologues au Fares.

La formation en Tabacologie dure un an à raison d’un samedi par mois et est accessible à tout soignant ou psy licencié. Il est possible d’étaler la formation sur 2ou 3 ans.

Concernant les consultations auprès d’un tabacologue, 8 séances sont remboursées tous les 2 ans. La 1è séance dure 1h30 et coûte 30€, les suivantes durent 30 min et coûtent 20€.

Le tabacologue réalise un accompagnement personnalisé sans être moralisateur, jugeant. Il décrypte avec le patient les causes de son tabagisme, ses bénéfices, ce qui l’encourage, les freins à l’arrêt, comment réduire et/ou arrêter…

Nous avons joué au jeu « Parcours sans T » et avons constaté comment les fiches questions (etc…) pouvaient ouvrir le débat. Utilisé lors d’une animation le 28/05 avec les animatrices du fares.

Ça se passe quand ?

Autour de la journée mondiale, quelques semaines avant et quatre semaines après le 31 mai

Qui collabore au projet ?

Collaborations internes :

Nous sommes deux à la tête du projet mais toute l’équipe est concernée. Marie Della Faille étant absente jusqu’en février 2015, Véronique Hidalgo, accueillante, s’est plongée dans ce projet pour cette année-ci.

Collaborations externes :

Rencontre du Service Prévention Tabac du Fares. Formation de notre équipe et collaboration à un atelier. (Voir ci-dessus)

Quelles sont nos ressources ?

Nos outils construits en 2011.

L’historique de cette campagne : les patients abordent maintenant plus facilement ce sujet.

Nos formations :

-  « L’estime de soi des patients » formation suivie par notre psychothérapeute et un médecin généraliste.

-  « L’entretien motivationnel » suivi il y a deux ans par un médecin généraliste, une kiné et notre psychothérapeute.

-  formation sur l’estime de soi des patients, organisée par la fédération (en collaboration avec le STICS).

Nos rencontres :

-  Service prévention Fares.

Quel est notre bilan ?

Nous continuerons à utiliser les outils imagés, les prospectus faciles et informatifs. Nous avons des réactions des patients et cela crée des conversations en salle d’attente.

Au niveau encodage, nous avons encore affiné notre population : nous avons 1504 patients actifs. 175 encodés fumeurs actifs et 618 encodés non-fumeurs. Nous avons 362 patients en dessous de 11 ans dont on ne peut pas encoder le statut. Donc 1155 sur 1504 sont encodés (avec les < de 11ans) soit 76.8%

Notre population tabagique est donc déjà bien étoffée par rapport au tout début de nos campagnes tabac ; il est donc de plus en plus difficile de « dénicher » les fumeurs.

Cela reste très difficile de toucher les fumeurs, nous essayons de travailler avec les patients intéressés et de comprendre leur demande par rapport à notre rôle.


Nous n’avons pas placé la cigarette géante cette année, ayant eu comme retour de certains patients que celle-ci « donnait envie de fumer » !

Ce projet a reçu le soutien de la Commission communautaire française.