n° 34 - octobre 2005
Ils ne font parler d’eux que quand ils meurent ou mettent leur vie en danger. Naguère accueillis comme des héros rescapés d’odieuses dictatures, les demandeurs d’asile sont aujourd’hui reçus comme des suspects, des profiteurs, des fraudeurs. A l’heure où les frontières s’ouvrent au capital et aux marchandises, elles se ferment devant les hommes, surtout s’ils sont pauvres ou pourchassés. Pourtant...
Puisque les mers ourdissent d’obscurs échanges
Et que la planète est poreuse, il est permis
D’affirmer que tout homme s’est
baigné dans le Gange
Faisant la nique au poète, nos sociétés nanties n’ouvrent leurs portes à l’étranger que contre garantie de malheur certifié par l’administration. Le dogme de l’immigration zéro contamine le droit d’asile, confondant l’accueil de ceux qui fuient pour sauver leur vie avec une régulation des mouvements de population, ne leur laissant parfois que la grève de la faim comme seul recours. Choqués par ces grèves qu’ils ont accompagnées ces dernières années, un certain nombre d’intervenants ont voulu mieux comprendre les enjeux de la politique d’asile et, au-delà, ceux de la politique d’immigration dans lesquels leur générosité les avait embarqués.
C’est à partir de leurs réflexions et avec l’apport d’éclairages extérieurs que nous avons réalisé le cahier.
A télécharger : cahier Santé conjuguée n°34 - juillet 2005 (pdf, 2.6 Mo)
Tous les trois mois, un dossier thématique et des pages « actualités » consacrés à des questions de politique de santé et d’éthique, à des analyses, débats, interviews, récits d’expériences...