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EDITO

Retour vers le futur


18 décembre 2017, Eric Cazes

président du conseil d’administration de la Fédération des maisons médicales

Comment partager un regard sur le passé et mettre en évidence des pistes pour l’avenir  ? Huit cent personnes ont répondu à cette question à l’occasion du congrès de la Fédération le 18 novembre et les jours qui l’ont précédé, lors du parcours de la caravane des maisons médicales en Wallonie et à Bruxelles. Des rencontres inattendues, enthousiasmantes, avec les professionnels des maisons médicales des étapes, avec leurs patients, avec leurs invités. Des jeux réflexifs, des enjeux stratégiques, des débats participatifs. Un vrai contact avec la base qui nous reconnecte à nos fondamentaux  : se projeter, se réinventer et retrouver le chemin de notre transformation et de la transformation du système.

Le mouvement a plus de quarante-cinq ans. Les premières maisons médicales sont arrivées dans les années 70, les premières pratiques forfaitaires en 1982. Les combats originels, bien que glorieux, s’inscrivaient dans leur époque. Depuis beaucoup de choses ont changé, y compris les mots. Mais la culture se transmet à une nouvelle génération de travailleurs en soif d’appropriation de l’Histoire, de la vision de société et des valeurs du mouvement. Comment faire de la médecine sociale dans un des seuls secteurs non marchands traditionnellement libéraux  ? Remettre sans cesse l’ouvrage sur le métier  ! Jouer le jeu politique jusqu’au bout  : créer et profiter des occasions, s’investir, apprendre, représenter et créer des alliances. Et enfin agir  : innover, tester, échouer, évaluer et améliorer.

D’une position très marginale à ses débuts, la Fédération des maisons médicales est devenue une interlocutrice reconnue et respectée. Sa taille croissante, en nombre de travailleurs et d’institutions, lui confère de plus en plus de poids mais nous restons malgré tout minoritaires dans le système de soins de santé. Un indispensable travail reste à faire et c’était aussi le sujet de ce congrès. Alors, même si au fédéral on a préféré décliner l’invitation de cette reflexion, les représentants politiques wallons et bruxellois présents ont applaudi et apporté leur contribution.

De grands axes ont ainsi été définis  : la formation comme levier d’action, la co-construction de partenariats et le travail en réseau, le déploiement des maisons médicales et la visibilité de notre projet de société et de notre construction collective.

Cet article est paru dans la revue:

n°81 - décembre 2017

Travail et santé : droit, devoir ou incompatibilité  ?

Santé conjuguée

Tous les trois mois, un dossier thématique et des pages « actualités » consacrés à des questions de politique de santé et d’éthique, à des analyses, débats, interviews, récits d’expériences...