Le médicament prend une place de plus en plus considérable dans nos vies. Au- delà du développement scientifique, deux phénomènes concourent à cet es- sor. D’une part, l’efficacité du médica ment est survalorisée alors que ses effets indésirables sont souvent minimisés. D’autre part, son champ d’indication déborde aujourd’hui largement le curatif et le préventif et touche à tous les moments et toutes les circonstances de la vie. Une évolution dont il importe de prendre la mesure au plus vite…
« Si tu manges trop de miel, il perdra son goût et deviendra amer »
(Proverbe éthiopien)
Les médicaments sont nos cousins puisque, étymologiquement, ils appartiennent à la même famille que le médecin ou la maison médicale. Ils ont l’air tout gentil. Avec leurs formes de petits losanges, de petites boules de toutes les couleurs et même de petits coeurs, on en ferait des colliers pour enfants. Les Anglais ont bien perçu leur double face, en les appelant plus souvent drug (drogue) que medicine. On parlera ici un peu plus ici du Mister Hyde que du Dr Jekyll (d’autres sont payés pour cela).
A la question « c’est quoi un médicament ? », l’homme de la rue répondra peut-être que c’est un produit pour guérir. Dans une petite étude prospective longitudinale, individuelle et approximative réalisée durant une dizaine de jours l’année dernière, j’avais classé selon leur objectif (curatif, symptomatique ou préventif) les médicaments que je prescrivais. Les résultats sont présentés dans le tableau I. J’ignore encore si les médicaments de la troisième colonne ont vraiment guéri les deux patients correspondants. Ceux-ci ont-ils été chercher l’ordonnance ? Ont-ils suivi correctement le traitement ? S’ils ont guéri, était-ce vraiment grâce au traitement ?
Rares sont les médicaments qui guérissent vraiment. On pense d’abord aux antibiotiques, qui tuent les germes qui envahissent le corps, mais on sait que la maladie infectieuse est souvent le résultat d’une interaction entre le patient et le germe et que la fragilité de l’hôte compte autant que la virulence du visiteur. On estime que trois quarts des prescriptions d’antibiotiques ont une valeur thérapeutique discutable [1]. Selon une enquête, dans 75 % des cas, le médecin qui avait prescrit un antibiotique ne l’estimait pas indispensable, mais il pensait que le patient en attendait un. Entre parenthèse, le patient dont le médecin estime qu’il attend un antibiotique a plus de chance de s’en voir prescrire un que s’il en attend un réellement.
Depuis très longtemps, on prescrit des médicaments pour calmer les symptômes, dont beaucoup n’ont rien à voir avec une maladie. N’est-ce pas un peu jouer à l’apprenti sorcier que de prescrire un anxiolytique en cas de stress au travail, de chagrin d’amour ou un antidépresseur lors d’un deuil ? Qui peut dire les effets de ces prescriptions à moyen et à long terme, au niveau individuel, mais aussi collectif ? « Le fait que des millions de personnes soient sous antidépresseurs ou tranquillisants ne peut être considéré comme insignifiant par ceux qui s’intéressent à la pensée de la liberté » écrit Benasayag [2].
L’efficacité des antidépresseurs est douteuse dans beaucoup de situations où ils sont prescrits. De nombreuses études sont peu probantes et leur évaluation se fait généralement à court terme. Pourtant, en Grande-Bretagne, leurs prescriptions ont augmenté de 280 % entre 1991 et 2002. Le montant de la hausse des dépenses occasionnées, après adaptation prenant en compte l’inflation, aurait permis d’engager 7700 psychologues qui auraient pu voir chaque année six fois 1.500.000 patients.
L’essor spectaculaire des médicaments préventifs est plus récent. Leur but est de donner à un sujet (pas nécessairement malade) qui présente un risque, un médicament pour réduire ce risque. L’intérêt pour le producteur de médicaments est que les personnes à risque sont beaucoup plus nombreuses que les personnes réellement malades. Il sera probablement plus rentable de commercialiser un vaccin administré à toute la population (nous sommes tous à risque d’un certain nombre de maladies) pour empêcher une maladie que de trouver le médi cament qui traitera cette maladie. L’inconvénient est que, pour la grande majorité des patients qui prennent un médicament préventif, il n’y aura aucun bénéfice.
En cas de méningite à méningocoque, on recommande une antibiothérapie chez les cohabitants du malade, mais il faudra traiter 240 personnes pour éviter un cas supplémentaire de méningite.
Chez les patients qui présentent une fibrillation auriculaire, on prescrit un anticoagulant pour réduire le risque d’accident vasculaire cérébral. En Belgique, on prescrit souvent l’acenocumarol (Sintrom®) dans ce but. Sur cent personnes avec fibrillation auriculaire, 96 ne feront pas de thrombose dans l’année ; deux en feront une de toute façon, même sous Sintrom® ; deux en éviteront une s’ils sont sous Sintrom®. En traitant cent personnes pendant 365 jours, on évitera donc deux thromboses durant l’année, au risque de tous les effets secondaires pour les cent patients.
Un des médicaments les plus utiles après un infarctus du myocarde est un bêta-bloquant. Il faudra traiter de 25 à 80 patients pour éviter un décès.
Les médicaments qui réduisent le cholestérol sanguin sont parmi les plus prescrits au monde et selon les statistiques de l’INAMI [3], ce sous- groupe chimique arrive très largement en tête des dépenses pharmacologiques dans notre pays. C’est surtout chez les patients qui ont fait un infarctus qu’ils sont le plus utiles : il faudrait traiter mille patients avec antécédent d’infarctus pendant un an pour éviter quatre décès.
Jusqu’il y a peu, on recommandait aux femmes ménopausées de prendre un traitement hormonal de substitution pour les protéger de l’ostéoporose et même des maladies cardiovasculaires. Et puis, on a pris conscience que les inconvénients étaient plus grands que les bénéfices. En traitant 10.000 femmes, on a estimé qu’on évitait 5 fractures et 6 cancers du colon, mais qu’on induisait 8 cancers du sein, 7 accidents cardiaques, 8 accidents vasculaires et 8 embolies pulmonaires.
D’autres médicaments ne sont pas en relation directe avec la maladie et la guérison, mais ont un lien important avec la vie et le mode de vie. Certains ont des effets positifs peu contestés.
Depuis le développement des moulins, aucun progrès n’a eu autant d’impact sur la condition de la femme dans le monde que la découverte des contraceptifs oraux, « la pilule ». Ces der- niers temps, on parle de plus en plus de leur utilisation en continu pour supprimer la surve nue des règles.
D’autres administrations de médicaments concernent aussi le champ de l’éthique : la pilule abortive et les produits utilisés pour l’euthanasie mais aussi pour l’exécution de la peine capitale (drôle de mot) dans certains des pays qui la pratiquent encore.
Certaines situations entraînent des souffrances qui ne sont pas à proprement parler des maladies, mais conduisent à une quête ou une proposition de médicaments : l’acné juvénile, la tristesse, les taches de rousseur, le vieillissement, alors que les deux principales souffrances des vieux viennent de l’isolement et de la pauvreté. Des patients africains demandent des crèmes à base de corticoïdes pour avoir la peau plus claire. On propose des solutions médicamenteuses à des troubles du comportement qui jadis relevaient de la justice… Aux Etats-Unis, la prescription de méthylphénidate pour des enfants hyperactifs a augmenté de 730 % en huit ans.
On peut encore relever certaines curiosités. Ainsi les médicaments qui induisent l’ac couchement permettent des naissances qui s’adaptent mieux aux horaires des gynécologues, ce qui peut aller dans le sens de l’intérêt de la mère et de l’enfant. On a mesuré que lors des grandes conférences de gynécologie, il y a 4 % d’accouchements en moins aux Etats-Unis.
Dans le même pays, 37 % des adultes américains prennent de la vitamine E alors que ce traitement n’a jamais montré le moindre intérêt. Dans Le Soir du 11 janvier 20084, je lisais : « La vente de vitamines, de minéraux [4] et de compléments alimentaires a atteint un nouveau record en 2007, selon les chiffres de l’Association pharmaceutique belge ». Cela est presque présenté comme une victoire, alors que les seuls apports vitaminés qui ont montré un intérêt dans nos pays sont l’acide folique chez la femme enceinte et la vitamine D.
La pharmacologie apporte aussi des moyens à ceux qui cherchent à augmenter leurs performances : EPO (érythropoïétine), anabolisants et tant d’autres. Une étude récente a révélé qu’au moins 5 % des écoliers français se dopaient pour le sport.
De nombreux psychotropes sont des moyens d’échapper au quotidien. Face à tous ces problèmes, on met encore en avant des solutions médicamenteuses. Plusieurs produits existent pour aider au sevrage à la nicotine ou à l’héroïne.
L’augmentation de l’obésité dans le monde est une réponse à un environnement changeant. Le tableau II présente quelques données relevées par l’Organisation mondiale de la santé. Les excès alimentaires sont probablement expli cables en partie par leur effet anxiolytique.
Alors qu’une des constantes de l’Histoire de l’Humanité a été la quête de nourriture pour la survie, l’être humain est arrivé, en une génération, dans une société qui consacre une part importante de ses ressources pour lutter contre l’excès alimentaire. Un des médicaments de l’obésité, l’orlistat, a pour mécanisme d’action d’envoyer dans la toilette une bonne partie des graisses ingérées.
La pharmacologie intéresse même les forces armées. Pas uniquement pour découvrir des médicaments qui feront plier l’ennemi (le LSD, le gaz BZ utilisé durant la guerre du Vietnam…), mais aussi pour mettre au point des produits qui rendront plus performantes et invincibles les troupes qui les avaleront, parce qu’elles deviendront ainsi plus agressives, plus résistantes à la peur, à la fatigue et aux effets psychologiques des situations de guerre. Il faut savoir que les soldats contemporains ont cinq fois plus de séquelles mentales que de souffrances physiques [5].
Le 26 octobre 2002, les troupes russes ont utilisé un dérivé de fentanyl (utilisé en anesthésie) pour libérer des otages dans un théâtre de Moscou. Cette intervention, faisant plus de 120 morts, a amené la British Medical Association à publier en mai 2007 un document sur les médicaments comme armes [6].
Les maladies sont des constructions sociales, variables selon le temps et les cultures, mais elles sont de plus en plus influencées par le lobby pharmaceutique qui influence leur définition et la perception de la santé par la population. On en arrive à transformer des problèmes de la vie en maladies pour lesquelles les firmes proposeront des médicaments. C’est ce que les Anglo-saxons appellent disease mongering : la calvitie, la timidité, les troubles de la fonction érectile qui ont fait la gloire d’une des grandes vedettes de la pharmacologie, une petite pilule bleue, la dysfonction sexuelle de la femme pour laquelle Procter et Gamble proposent leur patch de testostérone, l’ostéoporose dont la définition est toujours discutée. Pour diagnostiquer celle-ci, on compare les os de femmes ménopausées à des os de femmes jeunes. Lorsque le diagnostic est posé, on peut proposer un traitement que cinquante femmes devront prendre pendant trois ans pour qu’une d’entre elles évite une fracture.
Ainsi, on tend vers ce que lance le slogan « a pill for every ill and a ill for every pill ». Mais il est peut-être bon de se rappeler la définition de la vie de Scrabanek : « La vie est une maladie sexuellement transmissible et fatale » [7]. Et cette réflexion de Stevenson : « c’est étrange : tout le monde veut vivre longtemps, mais personne ne veut être vieux ».
Le développement de la pharmacologie a contribué aux immenses succès de la médecine moderne, mais cela n’est pas contradictoire avec cette affirmation : « tout médicament a des effets secondaires, mais certains ont des effets positifs ».
Au moins un quart des médicaments n’ont pas prouvé leur efficacité. Certains ont une marge thérapeutique étroite, comme la théophylline, la digitaline, les antiépileptiques. Les somnifères et la morphine entraînent une dépendance, l’usage répété des antibiotiques provoque des résistances, des infections à l’hôpital : les infections nosocomiales, en Belgique, causent plus de morts que les accidents de la route. Par contre, les campagnes pour l’hygiène des mains ont permis de diminuer significativement leur incidence.
En Grande-Bretagne, on compte 250.000 hospitalisations annuelles à cause des effets secondaires des médicaments. Cela représenterait 10 % des hospitalisations chez les plus de 80 ans. 2000 morts par an y sont dues aux antiinflammatoires.
Le médicament le plus banal, le paracétamol fait 450 morts par an aux Etats-Unis. Plus de 2.000.000 d’enfants sont nés avec des anomalies génitales avant qu’on se rende compte que c’était dû au diéthylstilboestrol prescrit à leur mère comme traitement (inefficace) du risque de fausse-couche.
Plus de 10.000 enfants sont nés avec des malformations sévères des membres (phocomélie) avant qu’on ne découvre le responsable, la thalidomide, utilisée comme somnifère pendant la grossesse.
Récemment, le Vioxx® a été retiré du marché après avoir provoqué plusieurs dizaines de milliers de morts.
Dix pourcent des nouveaux médicaments approuvés par la Federal Drug Administration] [8] ont des effets secondaires sérieux non reconnus au moment de leur lancement.
Au niveau mondial, on pourrait encore aborder le chapitre des faux médicaments, qui représentent 10 % du commerce pharmaceutique global selon l’Organisation mondiale de la santé…
Septante pour cent de la population anglaise prend des médicaments préventifs ou pour améliorer son bien-être. Les facteurs qui expliquent la croissance des prescriptions sont multiples.
Il y a d’abord le vieillissement de la population. Et puis les attentes de plus en plus importantes de la population et le fait qu’elle se sente de plus en plus malade.
Notons que plus la médecine se développe, plus les gens vivent vieux, mais aussi plus ils ont des attentes et se sentent en mauvaise santé [9], [10] : tout cela nécessite plus de soins médicaux et voilà un cercle vicieux [11].
Dans une société en perte de repères, une des valeurs qui résistent le mieux est la santé. La santé tout de suite a souvent pris la place du salut éternel (santé et salut ont la même origine étymologique). De plus en plus d’événements de la vie sont médicalisés. Au rythme de croissance actuelle, les soins de santé aux Etats- Unis représenteront 40 % du produit intérieur brut en 2050.
Les critères de facteurs de risque et des maladies s’abaissent : ainsi quand le seuil du diabète est passé de 1.4 g % à 1.25 g %, de nombreux citoyens considérés en bonne santé sont devenus diabétiques méconnus. Les seuils proposés par l’Organisation mondiale de la santé pour l’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie font que 90 % des hommes de plus de 50 ans sont considérés à risque cardiovasculaire et beaucoup se considéreront à vie comme malades. Comme on écrivait dans Le Monde Diplomatique, dire aux bien portants qu’ils sont malades rapporte gros [12].
Le développement des tests de dépistage et de la génétique permettra à chacun de connaître ses points faibles et ses différents risques, le renforçant comme malade potentiel.
Les firmes pharmaceutiques, qui parfois ont des budgets plus importants que des pays comme la Suède ou l’Australie, influencent évidemment ces tendances, via les médecins, les hommes politiques, les associations de patients et les citoyens. Aux Etats-Unis, où il y aurait 2,5 délégués par médecin, les firmes dépensent 13.000 dollars par médecin par an pour le marketing selon un article du JAMA. Là-bas où la publicité directe aux patients est autorisée, une étude a montré qu’un adulte américain voyait chaque jour en moyenne neuf publicités pour des médicaments.
D’autres éléments favorisent l’essor des médicaments : on publie plus les études favorables que les défavorables, on étudie beaucoup plus les médicaments que les autres formes de traitement et plus les nouveaux médicaments (chers) que les anciens (peu chers). Les études ont tendance à surestimer les effets positifs et à sous-estimer les effets secondaires. Limitées dans le temps, elles ne peuvent évidemment déceler les effets à long terme. Les médicaments, souvent, sont testés chez des hommes jeunes sélectionnés et souvent porteurs d’une seule pathologie alors que souvent dans la pratique, ils seront prescrits chez des patients plus âgés, porteurs de plusieurs pathologies et surtout sous l’influence de plusieurs médicaments qui interagissent entre eux. Or, les interactions sont sources de nombreux effets secondaires et les patients âgés ou porteurs de plusieurs pathologies sont beaucoup plus sensibles aux effets secondaires des molécules.
On peut imaginer le succès qu’aurait une pilule garantissant l’éternelle jeunesse ou celui de la pilule du bonheur. Mais l’arrivée de ces produits ne signifierait-elle pas la fin de l’Humanité et le début de l’enfer ?
Que deviendrait notre société où l’employé qui perd son travail, l’adolescent qui apprend le départ de son amour, la maman après le décès de son enfant, le citadin au milieu des décombres de sa ville détruite par un tremblement de terre seraient, après la prise de ce médicament, heureux ?
Nous serions alors sans doute arrivés à la fin de cette Humanité, dont l’aventure a commencé il y a bien longtemps, parmi les chasseurs cueilleurs dans la savane africaine. S’annoncerait l’ère rêvée par les transhumanistes, où les maîtres du monde seraient des robots humanoïdes devenus éternels [13].
[1] Quasi tous les chiffres cités ici ont été pêchés dans le British Medical Journal.
[2] Benasayag M, Sztulwark D. Du Contre-pouvoir, La Découverte et Syros, Paris, 2002.
[3] http:// www.inami.fgov.be/ drug/fr/statisticsscientificinformation/ pharmanet/ pharmaceuticaltables/pdf/2005/ tables2005.pdf
[4] Anonyme. « Les Ventes de médicaments et de vitamines en hausse », Le soir du 11/01/08, page 10, première colonne.
[5] Wright S. « Armes de guerre pharmacologiques », Le Monde Diplomatique août 2007 : 3.
[6] http:// www.bma.org.uk /ap.nsf/Content/ drugsasweapons ? OpenDocument &Highlight=2, weapons
[7] Srabanek P, Mc Cormick J. Follies and fallacies in medicine, Chippenham. Tarragon Press.1992.
[8] Federal Drug Administration, aux Etats-Unis.
[9] Sen A. “Heralth : perception versus observation”, BMJ 2002 ; 324 : 860-1.
[10] Illich I. « L’Obsession de la santé parfaite, Un facteur pathogène prédominant », Le Monde Diplomatique, mars 1999 : 28.
[11] Domenighetti G. « Pour une politique de santé publique centrée sur les déterminants socioéconomiques et l’information des consommateurs » in R. Knüsel. Le social, passionnément, Réalités sociales Lausanne 2002 : 125-142.
[12] Moynihan R, Cassels A. « Pour vendre des médicaments, inventons des maladies », Le Monde Diplomatique, Mai 2006 : 34 35.
[13] Sussan R. Au-delà de l’humain. Les Grands Dossiers des Sciences Humaines 2007 ; 6 : 72-5.
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