n° 44 - avril 2008
Au quotidien, la médecine et le médicament forment un couple fusionnel. Trop souvent, pour le patient comme pour le praticien, l’acte médical se déroule comme un préliminaire amoureux explosant dans l’orgasme de la prescription. Réduite à ce processus compulsif, la consultation devient un rituel sacrifiant à un objet magique côté en Bourse. Exagération ? Toute caricature n’est que l’exagération des traits du réel… Ce schéma réducteur se nourrit de bien des contradictions : si le médicament enrichit les actionnaires, il soigne le patient, il outille le médecin, il polarise le chercheur. Nous avons déjà exploré dans nos cahiers précédents les aspects économiques et politiques de la problématique du médicament (Santé conjuguée n° 14) et les dimensions psychologiques et sociales qui l’animent (Santé conjuguée n° 15).
Dans la présente livraison, nous aborderons d’abord la question du « comment le médicament parvient à prendre toujours davantage de place dans la relation thérapeutique » au détriment des autres possibilité d’aide et d’action, notamment au plan psychologique (le médicament qui éteint la parole), social (le médicament pansement du social), politique (le médicament bâillon des injustices), environnemental (il est plus rentable de soigner les malades de l’environnement que de soigner l’environnement).
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