Cuisine pour tous

Quel est notre point de départ ?

Une des principales missions d’une équipe en MM est de développer aussi bien les activités curatives que préventives et communautaires. Viser une alimentation équilibrée est un des objectifs de la MM des Riches Claires. Il se décline en plusieurs axes de travail :

• Le travail en réseau,
• des échanges de pratiques entre professionnels,
• des activités autour de l’alimentation (atelier cuisine),
• des consultations (diététiques ou autres).

Des constats communs sont à l’initiative de l’atelier cuisine :

• Les difficultés des patients à mettre en pratique les conseils donnés par la diététicienne ou le médecin.
• Un manque de connaissances de la part des professionnels des obstacles à une alimentation équilibrée dans le quotidien de nos usagers et donc, un décalage avec des solutions prodiguées parfois peu adaptées.

A qui s’adresse le projet ?

L’activité cuisine s’adresse à tous les patients de la MM qui se posent des questions sur l’alimentation en générale. Le groupe est ouvert aux femmes comme aux hommes de cultures différentes ainsi qu’à des personnes extérieures (via l’Agenda santé du Réseau Santé Diabète).

Quels sont nos objectifs ?

• Adapter les recettes réalisées à la maison pour manger équilibré.
• Développer les aptitudes personnelles de chaque participant.
• Utiliser les ressources (compétences, expériences, savoir-faire) de chacun.
• Stimuler la réflexion sur sa santé, ses habitudes alimentaires.
• Echanger des savoir-faire, vécus, difficultés au quotidien pour dégager des pistes de solutions adaptées.
• Bénéficier de conseils diététiques.

Que mettons-nous en place ?

• Utilisation de l’approches communautaires : dynamique de groupe, stimuler la participation.
• Respect de certains principes : respect, écoute, non-jugement, vision positive et globale de la santé.
• Partage des tâches : choix de la recette, rédaction de la recette, explication au groupe de la recette par le volontaire qui l’a initiée, préparation, rangement/vaisselle...
• Les recettes sont consignées dans une farde à disposition de tous.
• Evaluation sur ces différents aspects : diététique, place du professionnel, dynamisme et perspective (1x/an avec d’autres professionnels et les patients).
• Sensibilisation : via affiches, TV salle d’attente, petit journal, via les différents membres de l’équipe.

Ça se passe quand ?

Le deuxième lundi de 9h30 à 12h30 tous les mois. PAF : 1 euros.

Qui collabore au projet ?

Internes :

• L’infirmière santé communautaire de la MM qui coanime avec la diététicienne et qui relaye les informations vers l’équipe et les patients intéressés.
• L’équipe de la MM qui sensibilise les patients à cette activité.

Externes

• Le réseau Santé Diabète pour la diffusion de l’information.
• La diététicienne du Réseau Santé Diabète.
• Echanges avec d’autres MM.

Quelles sont nos ressources ?

• Collaboration avec le Réseau Santé Diabète : diététicienne et le groupe « alimentation » pour réfléchir sur les ateliers cuisine entre les différents animateurs.
• Les fonds propres de la MM et la PAF pour l’équipement de la cuisine, tableau blanc et les courses.
• Documents informatifs pour les curieux (brochures, recettes, livres…).
• Le centre de documentation de Cultures et Santé (outils participatifs et réflexifs).

Quel est notre bilan ?

La participation est régulière et elle est composée de femmes et d’hommes de cultures différentes. La dynamique de groupe porte une importance particulière aux moments informels et à une atmosphère conviviale pour permettre des échanges. Les participants montrent une envie d’apprendre, de découvrir de nouveaux aliments, de mieux connaître les produits de saison, de comprendre les modes d’alimentation appropriés à certaines maladies, de découvrir l’importance du goût et de la couleur dans l’assiette, de discuter autour de questionnements liés aux médias, de savoir où acheter et de connaître le coût des aliments.

L’activité cuisine permet également aux participants de mieux connaître leur quartier et les activités que propose la MM. Parallèlement, elle donne l’occasion aux professionnels de plus appréhender la réalité des difficultés rencontrées par leurs patients. Elle les incite aussi à progresser dans leur connaissance des techniques d’animation de groupe. Les échanges entre les usagers et les professionnels permettent de développer une réelle confiance, de valoriser les savoirs, les compétences et de laisser la parole aux habitants.