Médecin généraliste, directeur à la maison médicale le Gué, permanent politique à la Fédération des maisons médicales.
La déclaration de politique régionale du nouveau Gouvernement wallon est porteuse d’espoir pour l’avenir de notre système de santé. On y lit, entre autres, qu’« une organisation territoriale de l’offre d’aide et de soins sera définie avec les acteurs de santé à partir des zones de soins de première ligne réparties sur l’ensemble du territoire wallon. Une cohérence entre la première ligne et les soins spécialisés, dont les futurs réseaux hospitaliers et les soins de santé mentale, sera recherchée ». L’air de (...)
Quelques semaines après la mise en place du nouveau Gouvernement wallon, où en est la politique de santé ? Coup d’oeil sur les orientations annoncées par la ministre Alda Greoli. Le nouveau gouvernement souhaite renforcer la dynamique de lutte contre la pauvreté. La Fédération des maisons médicales et des collectifs de santé s’en réjouit mais regrette que la déclaration de politique régionale ne mette pas davantage l’accent sur la santé et sur la première ligne de soins en particulier. Pourtant, dans une (...)
La réforme de la santé mentale dite « psy 107 » a été initiée il y a quelques années par des projets pilotes. Début 2016, nous devions passer à la phase d’implémentation définitive mais la ministre de la Santé a préféré évaluer la situation en profondeur en créant un « organe de concertation 107 » qui regroupe un ensemble de représentants du terrain et des experts. Trois groupes de travail ont été créés, dont un sur les territoires auquel je participe activement au nom de la Fédération des maisons médicales. (...)
« Réformons, réformons, il en restera toujours bien quelque chose… Mais quoi ? Des dispositifs illisibles et inefficaces, des soignants qui ne savent plus dans quelle pièce ils jouent ? ». Olivier Mariage jette un oeil critique sur un nouvel appel à projets en faveur des maladies chroniques, lancé le 2 février par des représentants du service public fédéral et de l’INAMI. Ambition louable sans doute, mais qui semble toujours basée sur l’idée que les soins de santé primaires vivent d’amour et d’eau (...)
Depuis ses débuts en 2010, la réforme en psychiatrie ‘psy 107’ a déjà été largement abordée dans Santé conjuguée. Rappelons qu’elle répond à des directives de l’Organisation mondiale de la santé recommandant la désinstitutionnalisation, ce qui est bien nécessaire en Belgique : ce pays est champion, avec Malte, du nombre de lits psychiatriques - 15 fois plus qu’en Italie. Une nouvelle phase de la réforme s’amorce aujourd’hui ; les enjeux sont importants, y compris pour les maisons médicales. Analyse critique (...)
Changement de gouvernement, changement de politique ; le sujet brûlant du numerus clausus est remis ces derniers temps à l’ordre du jour. Le climat est… glacial : en effet, le nombre de parties prenantes est important (les étudiants et leurs familles, les professionnels, les politiques, les académies de médecine… et plus largement tous les usagers du système de santé !) et donc les intérêts parfois divergents. Réflexions. Contexte Plusieurs médecins nous ont interpellés sur la façon d’appréhender la (...)
La réforme ‘psy 107’ n’a pas fini de faire parler d’elle ! Quelle place ont les maisons médicales dans cette réforme, quelle place veulent-elles y prendre, dans quelles limites, avec quels moyens ? Réflexions d’Olivier Mariage autour de ces questions qui préoccupent tant les travailleurs de terrain que les responsables du travail politique de la Fédération des maisons médicales. Maisons médicales : des acteurs méconnus ? Les questions de santé mentale suscitent beaucoup de réflexions dans les maisons (...)
Dr Hubert Jamart, Dr Olivier Mariage, Dr Pierre Drielsma - 18 décembre 2014 Changement de gouvernement, changement de politique ; le sujet brûlant du numerus clausus est remis ces derniers temps à l’ordre du jour. Le climat est… glacial : en effet, le nombre de parties prenantes est important (les étudiants et leurs familles, les professionnels, les politiques, les académies de médecine… et plus largement tous les usagers du système de santé !) et donc les intérêts parfois divergents. Réflexions. (...)
La Fédération des maisons médicales examine différents axes et dans différentes régions la place des maisons médicales dans le projet de réforme des soins de santé mentale. Quelques constats, réflexions et ouvertures vers l’avenir. Quelle que soit la manière dont il y répond, le médecin généraliste est largement concerné par la santé mentale de ses patients. Une revue de la littérature internationale faite il y a quelques années constatait ainsi que, parmi les personnes ayant « réussi » leur suicide, 66 % (...)
Le mouvement des maisons médicales poursuit son développement. De nouvelles maisons se créent, le modèle est reconnu par les pouvoirs publics et d’autres pays s’y intéressent. Mais qu’en est-il de son émergence, il y a une cinquantaine d’années ? Se replonger dans l’histoire permet de comprendre le contexte dans lequel les maisons médicales sont nées, ont évolué. Un contexte qui imprègne encore fortement ce qui s’y pense et s’y pratique. Une histoire contée par Olivier Mariage. Le contexte de l’émergence (...)
A l’avant-veille des élections communales, il est plus que légitime de se poser la question, en tant qu’acteur de santé, des enjeux « sanitaires » qui existent à ce niveau de pouvoir. Au premier abord, la santé, c’est l’affaire de la santé publique, de l’organisation et du financement des soins. Et donc, dans notre paysage institutionnel, c’est l’affaire de l’Etat fédéral, des entités fédérées et des acteurs de soins de santé qui sont, dans la grande majorité des cas pour ces derniers, des individus ou des (...)
La Fédération des maisons médicales a participé à la grève générale du 30 janvier. Parce que le monde tourne à l’envers, parce que quand les inégalités se creusent, les soins de santé sont sur la brèche…. Le 30 janvier dernier, notre petite Belgique était paralysée par une grève générale. Ce n’est pas un fait ordinaire : la précédente remonte à 1993, il y a bientôt 20 ans. Pas ordinaire non plus, la FASS (la Fédération des associations sociales et de santé, confédération patronale dont la Fédération des maisons (...)
Les négociations de la convention médico-mutuelliste surviennent dans un contexte de politique générale difficile. Mais cela ne rend que plus pertinentes une série de revendications susceptibles de produire plus de santé pour un coût mieux maîtrisé. Fond commun aux mesures proposées, elles s’axent autour d’une redéfinition et une optimalisation des tâches et financements des différentes « lignes » de soins et professions de santé. Fin de l’année, c’est le moment des négociations en « médicomut ». La (...)
Les discussions pour la formation du Gouvernement ont démarré et la Fédération des maisons médicales souhaite attirer l’attention des responsables politiques sur les enjeux cruciaux qui se profilent. Témoins quotidiens de la misère économique, sociale et éducative croissantes d’une partie grandissante de la population, nous pensons qu’en cette période difficile, les choix qui seront faits pour réaliser les économies nécessaires seront déterminants pour l’avenir de centaines de milliers de citoyens. (...)
Construits autour des piliers traditionnels (socialiste, chrétien et libéral), les soins de santé ont longtemps fonctionné dans une logique de concurrence, que ce soit au niveau hospitalier ou ambulatoire. Mais depuis près d’un quart de siècle, on voit émerger des initiatives de collaboration et d’intégration et ce mouvement semble s’accélérer. Cette évolution est souhaitable car elle ouvre de vastes perspectives d’amélioration du service rendu aux usagers. Elle est aussi inévitable si l’on veut faire (...)
AH1N1 : fièvre virale ou économique ? L’hécatombe tant redoutée n’a pas eu lieu ; c’est tant mieux. L’épidémie est terminée partout dans l’hémisphère Nord ; il subsiste des foyers dans les pays chauds : rien de particulier à cela, puisque l’influenza a la caractéristique de ne devenir très contagieux que par temps froid. En Belgique, avec les 19 décès liés au virus AH1N1, en comparaison des 1.000 à 2.000 morts estimés lors de chaque grippe saisonnière, on pourrait presque dire que ce nouveau virus est un (...)
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande, depuis plus de 10 ans déjà, de sortir des logiques hospitalières pour favoriser, tant que possible, l’accompagnement des personnes qui présentent des troubles mentaux, dans leur milieu de vie. La Belgique a d’ailleurs signé, en 2005, la déclaration d’Helsinki. Depuis lors, rien n’a vraiment bougé, et la ministre a enfin décidé de prendre l’initiative. Le 5 juin 2010, Laurette Onkelinx donne le coup d’envoi des premiers pas d’une réforme qui pourrait (...)
Début septembre : la réforme institutionnelle est au point mort. En matière de santé, le peu qui a filtré des négociations laisse penser que l’on pourrait se limiter à des petits transferts de compétences. Rassurant d’un côté, parce qu’on ne fracture pas la sécurité sociale. Décevant d’un autre, car c’était aussi, peut-être, l’opportunité de réformer un système de santé qui en a bien besoin. La Fédération des maisons médicales a mené toute une réflexion sur ce sujet, et souhaite vous en livrer la teneur. En (...)
Le budget des soins de santé a échappé à l’austérité : la norme de croissance de 4,5 % est maintenue. Mais il faut nuancer les raisons de se réjouir. Deux questions se posent : est-ce réaliste ? Et est-ce utile ? Olivier Mariage, médecin généraliste à la maison médicale du Gué, membre du bureau stratégique de la Fédération des maisons médicales Le 13 octobre, le conseil général de l’INAMI approuvait le budget 2010. C’était dans l’accord du Gouvernement sur le budget de l’Etat : la norme de croissance de 4,5 (...)
Le budget des soins de santé a échappé à l’austérité : la norme de croissance de 4,5 % est maintenue. Mais il faut nuancer les raisons de se réjouir. Deux questions se posent : est-ce réaliste ? Et est-ce utile ? Le 13 octobre, le conseil général de l’INAMI approuvait le budget 2010. C’était dans l’accord du Gouvernement sur le budget de l’Etat : la norme de croissance de 4,5 % est maintenue. On ne pourra que féliciter la ministre de la Santé, Laurette Onkelinx, d’avoir réussi ce tour de force quand les (...)
L’accord médico-mutualiste conclu pour 2009-2010, a priori c’est toujours une bonne chose. Surtout pour les patients, y compris ceux des maisons médicales quand ils doivent se rendre chez le spécialiste : parce que l’accord leur garantit une certaine sécurité tarifaire chez les médecins (ceux qui ne sont pas déconventionnés). Et pour les médecins, c’est la garantie du statut social. Mais l’analyse du contenu de cet accord nous laisse largement sur notre faim : la vraie revalorisation de la médecine (...)
Le débat sur le numerus clausus resurgit régulièrement, notamment à la faveur d’initiatives des étudiants en médecine qui estiment, au nom du principe de la démocratisation des études, qu’on ne peut en limiter l’accès. La Belgique est restée longtemps, contrairement à la majorité des pays européens, sans système de quotas. Dans les années 70, les auditoires étaient pleins à craquer et force est de constater que, dans les années 80/90, notamment en médecine générale, il y a bien eu pléthore de médecins. A ce (...)
A quelques semaines des urnes, jetons un coup d’oeil dans le rétro. Quel bilan tirer de l’action de notre Ministre la santé, Rudy Demotte, durant ces quatre dernières années ? Dans le cadre d’un attelage que certains qualifient de « contre-nature », le travail n’a pas été facile. Double clivage : Rouge/Bleu et Nord/Sud. Comme pour l’ensemble de la politique du Gouvernement sortant, on peut dire qu’il n’y aura pas eu grand-chose de révolutionnaire ; c’était prévu dans la déclaration gouvernementale. Ce qui (...)
L’image que donnent d’eux-mêmes les soins de santé primaires est dévalorisante. Ce déficit symbolique renforce et reflète leur infériorisation dans l’organisation réelle du système de soins. Au-delà d’une réorganisation rationnelle de ce système, c’est aussi d’une révolution culturelle que nous avons besoin. Dans les hautes sphères de la santé publique, comme du côté des politiques, on se plaît à dire depuis des années qu’il faut donner une place centrale aux soins de première ligne, à la médecine (...)
Le numerus clausus en médecine, installé en 1997 pour répondre au problème de la pléthore, génère une série d’effets pervers, tant pour les étudiants, qu’en terme de couverture de certaines zones moins favorisées du territoire. La question de l’organisation optimale de l’offre de soins reste ainsi ouverte. A l’instigation d’Ecolo, des représentants des syndicats de généralistes et de la Fédération des étudiants francophones, premiers concernés par la planification, ont élaboré une série de propositions pour (...)
Malgré des initiatives bienvenues, le tout frais « Plan national Cancer » souffre de carences regrettables, notamment dans les domaines de la prévention et de la recherche non clinique. Il néglige l’apport essentiel de la première ligne de soins et, faute de « vision transversale » manque l’opportunité de mettre en place des solutions applicables à d’autres problématiques. C’est pourquoi nous proposons de ne pas en rester là et de rebondir vers une meilleure complémentarité entre les (...)